Debbie

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Debbie est une mère qui, après une rémission de 11 ans, a reçu un autre diagnostic de cancer. Elle encourage chacun à se battre pour sa santé et à ne pas hésiter à insister au besoin pour avoir de l’aide.

Voici l’histoire de Debbie.

Diagnostic : J’ai déjà eu un cancer du sein quand j’avais 45 ans. J’ai suivi une chimiothérapie et 35 traitements de radiothérapie, et le cancer a disparu. J’ai été bien pendant 11 ans. Puis, j’ai découvert une bosse dans mon cou. Je croyais que c’était un muscle ou une glande. Je pense que je l’ai découverte en mai, mais comme j’avais de toute façon un rendez-vous chez le médecin en juillet, je ne m’en suis pas occupée. Je me suis dit que j’attendrais de le voir en juillet. Grosse erreur.

Ils ont trouvé un cancer dans mes ganglions lymphatiques. Ç’a été un choc, c’est sûr. Je n’arrivais pas à le croire. J’ai demandé à mon médecin : « OK, qu’est-ce qu’on fait maintenant? » Quand j’ai appris que le cancer était dans mon cou, j’ai pensé qu’il était juste là, dans mon cou. Ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas m’opérer parce que c’était trop près de mon cœur et de mes poumons. Mais je pensais qu’avec un peu de traitement, ou quelque chose d’autre, on serait capable de m’en débarrasser.

Mais quand je suis retournée chez le médecin la fois suivante et qu’il m’a dit que le cancer était en fait DANS mes poumons… Là, ça m’a vraiment rappelé la première fois que j’ai eu le cancer. Mais pendant ces 11 années, j’ai eu beaucoup d’amis qui ont eu le cancer et quelques-uns en sont morts. Je savais maintenant que, quand le cancer est dans les poumons, il va aussi dans le cerveau et qu’il peut se déplacer vraiment vite… Alors, c’est sûr, ma première réaction a été… de me mettre à pleurer, mais je me suis retenue en me disant : « NON, ce n’est pas parce que c’est arrivé à telle ou telle personne que ça veut dire que ça va m’arriver à moi ».

Une fois que j’ai digéré tout ça, je me suis dit : « OK, le cancer est là. Mais est-ce que c’est vraiment fini pour moi? » Quand ils m’ont annoncé que c’était dans mes poumons, ils m’ont expliqué que c’était à cause du cancer du sein, que c’est de là qu’il venait, qu’il était passé dans les ganglions lymphatiques dans mon cou et qu’il était ensuite descendu dans mes poumons… Et puis, ils m’ont demandé si j’avais mal au dos. Alors je leur ai demandé : « Allez-vous me dire que le cancer est là aussi? » J’avais effectivement mal au dos, mais je me disais que j’avais dû simplement m’étirer un muscle ou quelque chose du genre. C’est là que j’ai appris que le cancer était rendu dans ma colonne vertébrale.

Je n’avais jamais entendu le mot « métastatique » avant ça et je ne comprends pas pourquoi les gens n’en parlent pas. Je m’inquiétais que le cancer pourrait revenir, mais je n’aurais jamais imaginé qu’il reviendrait dans mes poumons et dans ma colonne vertébrale. À partir de mes seins? Vraiment? Je ne sais pas pourquoi on n’en parle pas et je pense qu’on devrait en parler plus, surtout à des personnes comme moi.

La vie avec un cancer du sein métastatique : Je ne pense pas que je suis naïve ou que je me cache la tête dans le sable, mais quand on se sent bien, en bonne santé, c’est difficile de s’imaginer que quelque chose ne va pas. Il faut être à l’écoute de son corps, être attentive aux petites choses, et quand il y a quelque chose qui cloche, on le sait. Je pense que les gens doivent savoir que c’est correct de le dire à leur médecin quand ils sentent qu’il y a quelque chose qui cloche. Et les gens devraient en savoir plus sur le cancer – que ce n’est pas parce que le cancer est dans un endroit que ça veut dire qu’il va rester là, point final. Je pense qu’ils devraient savoir que quand c’est un cancer du sein, c’est possible que ça s’étende ailleurs. Que ça peut être un cancer du sein métastatique.

Le meilleur conseil que je pourrais donner? Prenez une bonne respiration et pensez à la plus belle chose de votre vie, à ce que vous voudriez, vraiment. Est-ce que c’est de ne plus vivre? Bien sûr que non! Alors, vivez CHAQUE JOUR de votre vie de la meilleure façon possible et après… si le lendemain n’arrive pas, vous saurez qu’aujourd’hui a été une bonne journée. Je crois que c’est écrit quelque part combien de temps on doit vivre, dans le livre de notre vie. Ça commence quand on naît et ça finit quand le Bon Dieu est prêt à nous recevoir. Jusqu’à ce que ce jour-là arrive, je reste ici et je vais brasser la cage un peu. Parce que j’ai un fils de 28 ans et que s’il se marie un jour, je veux pouvoir danser à son mariage.
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