Voici l’histoire de Julie.
Diagnostic : J’avais 34 ans quand une tumeur a été détectée dans un de mes seins. Je ne voulais pas trop attendre, parce qu’il y avait déjà plusieurs cas de cancer dans ma famille; je suis donc allée voir mon médecin sans tarder. En septembre 2012, j’ai subi une imagerie par résonance magnétique et on m’a dit que j’avais un cancer du sein de stade 2.
Traitement – Les médecins ont procédé à une mastectomie partielle pour retirer la tumeur. Ils m’ont également retiré deux ganglions lymphatiques pour les analyser. À ce moment-là, rien n’indiquait que le cancer s’était propagé. Cependant, le retrait de la première tumeur entraîne souvent la prolifération du cancer. C’est probablement ce qui s’est produit dans mon cas. Une fois remise de l’opération, j’ai dû subir des tests en vue d’une chimiothérapie préventive. C’est à ce moment que les médecins ont découvert que le cancer s’était métastasé aux poumons. Le cancer s’était propagé dans mon sang… ce qui est extrêmement rare. Toute une malchance! En fait, j’étais atteinte d’un cancer du sein de stade 4 dès le départ, mais il n’avait pas été découvert tout de suite
Quand je croyais avoir un cancer de stade 2, je me suis renseignée sur les pronostics possibles. J’ai lu sur le cancer de stade 4 en plaignant ceux qui en étaient atteints. Quand j’ai finalement su que mon cancer était de stade 4, la réalité m’a heurtée de plein fouet. En tant que policière, j’ai vu des choses difficiles. J’ai vu des personnes de tout âge mourir. Tous ont des problèmes à affronter dans la vie… Dans mon cas, c’était le cancer du sein de stade 4.
Il a fallu que j’annonce la nouvelle à mes parents par téléphone, parce qu’ils vivent à Rouyn-Noranda. Ma mère a été particulièrement ébranlée. Les parents essaient toujours de cacher leurs émotions à leurs enfants, mais je suis persuadée qu’elle a pleuré après avoir raccroché. Ma mère avait eu deux cancers du sein à 40 ans et avait subi une mastectomie double, donc elle savait ce qu’était le cancer de stade 4.
Vivre avec le cancer du sein métastatique – Il est étonnant de constater à quel point le cancer du sein de stade 4 est méconnu. Bien qu’on sache qu’il est incurable, on espère toujours des progrès dans le traitement. Oui, il y en a eu au cours des ans, mais les pronostics demeurent sombres. Le pronostic au bout de cinq ans n’est pas très réjouissant. Je ne suis pas une statistique, mais je dois rester lucide et vivre jour après jour avec l’incertitude. J’ai 38 ans, j’ai reçu ce diagnostic il y a quatre ans, et maintenant le cancer s’est propagé à mes os et à mon cerveau. Pour l’instant, mon objectif est de vivre jusqu’à 40 ans, puis de me fixer un nouvel objectif.
Après avoir reçu mon diagnostic, je suis restée positive. J’ai continué à faire du sport, j’ai même participé deux fois aux Jeux mondiaux des policiers et pompiers, où j’ai remporté plusieurs médailles en volleyball. J’ai fait tout ce qu’il m’était possible de faire. Depuis que le cancer s’est étendu à mes os et à mon cerveau, j’ai dû adapter mes activités. Je traverse parfois des périodes difficiles, mais j’en parle à mon réseau de soutien. Je répète mon mantra (il y a toujours quelqu’un de pire que soi), et ça m’aide à garder une attitude positive.
En Amérique du Nord, la mort n’est pas un sujet très populaire, car on en a peur. Je crois qu’il est important d’en parler, parce que je mourrai vraisemblablement avant certains de mes proches; je veux donc me préparer et les aider à se préparer eux aussi. Passer chez le notaire a été effroyable… mais il fallait bien le faire. Il faut dédramatiser la situation. Après tout, il se pourrait que je ne meure pas du cancer, mais plutôt en traversant la rue, ou que mon conjoint meure avant moi. On ne sait jamais. C’est simplement qu’on a peur de l’inconnu.
Diagnostic : J’avais 34 ans quand une tumeur a été détectée dans un de mes seins. Je ne voulais pas trop attendre, parce qu’il y avait déjà plusieurs cas de cancer dans ma famille; je suis donc allée voir mon médecin sans tarder. En septembre 2012, j’ai subi une imagerie par résonance magnétique et on m’a dit que j’avais un cancer du sein de stade 2.
Traitement – Les médecins ont procédé à une mastectomie partielle pour retirer la tumeur. Ils m’ont également retiré deux ganglions lymphatiques pour les analyser. À ce moment-là, rien n’indiquait que le cancer s’était propagé. Cependant, le retrait de la première tumeur entraîne souvent la prolifération du cancer. C’est probablement ce qui s’est produit dans mon cas. Une fois remise de l’opération, j’ai dû subir des tests en vue d’une chimiothérapie préventive. C’est à ce moment que les médecins ont découvert que le cancer s’était métastasé aux poumons. Le cancer s’était propagé dans mon sang… ce qui est extrêmement rare. Toute une malchance! En fait, j’étais atteinte d’un cancer du sein de stade 4 dès le départ, mais il n’avait pas été découvert tout de suite
Quand je croyais avoir un cancer de stade 2, je me suis renseignée sur les pronostics possibles. J’ai lu sur le cancer de stade 4 en plaignant ceux qui en étaient atteints. Quand j’ai finalement su que mon cancer était de stade 4, la réalité m’a heurtée de plein fouet. En tant que policière, j’ai vu des choses difficiles. J’ai vu des personnes de tout âge mourir. Tous ont des problèmes à affronter dans la vie… Dans mon cas, c’était le cancer du sein de stade 4.
Il a fallu que j’annonce la nouvelle à mes parents par téléphone, parce qu’ils vivent à Rouyn-Noranda. Ma mère a été particulièrement ébranlée. Les parents essaient toujours de cacher leurs émotions à leurs enfants, mais je suis persuadée qu’elle a pleuré après avoir raccroché. Ma mère avait eu deux cancers du sein à 40 ans et avait subi une mastectomie double, donc elle savait ce qu’était le cancer de stade 4.
Vivre avec le cancer du sein métastatique – Il est étonnant de constater à quel point le cancer du sein de stade 4 est méconnu. Bien qu’on sache qu’il est incurable, on espère toujours des progrès dans le traitement. Oui, il y en a eu au cours des ans, mais les pronostics demeurent sombres. Le pronostic au bout de cinq ans n’est pas très réjouissant. Je ne suis pas une statistique, mais je dois rester lucide et vivre jour après jour avec l’incertitude. J’ai 38 ans, j’ai reçu ce diagnostic il y a quatre ans, et maintenant le cancer s’est propagé à mes os et à mon cerveau. Pour l’instant, mon objectif est de vivre jusqu’à 40 ans, puis de me fixer un nouvel objectif.
Après avoir reçu mon diagnostic, je suis restée positive. J’ai continué à faire du sport, j’ai même participé deux fois aux Jeux mondiaux des policiers et pompiers, où j’ai remporté plusieurs médailles en volleyball. J’ai fait tout ce qu’il m’était possible de faire. Depuis que le cancer s’est étendu à mes os et à mon cerveau, j’ai dû adapter mes activités. Je traverse parfois des périodes difficiles, mais j’en parle à mon réseau de soutien. Je répète mon mantra (il y a toujours quelqu’un de pire que soi), et ça m’aide à garder une attitude positive.
En Amérique du Nord, la mort n’est pas un sujet très populaire, car on en a peur. Je crois qu’il est important d’en parler, parce que je mourrai vraisemblablement avant certains de mes proches; je veux donc me préparer et les aider à se préparer eux aussi. Passer chez le notaire a été effroyable… mais il fallait bien le faire. Il faut dédramatiser la situation. Après tout, il se pourrait que je ne meure pas du cancer, mais plutôt en traversant la rue, ou que mon conjoint meure avant moi. On ne sait jamais. C’est simplement qu’on a peur de l’inconnu.