À la douce mémoire de Pauline (Louise, jumelle de Pauline)
Retour aux Histoires de patientes Retour aux Histoires de patientesLa jumelle de Pauline, Louise, raconte l’histoire de sa sœur pour aider à sensibiliser les gens au
cancer du sein métastatique et faire connaître le point de vue de quelqu’un qui voit un proche lutter contre la
maladie.
Voici l’histoire de Pauline.
Diagnostic : Le diagnostic nous a été annoncé en 2010. Ma jumelle, Pauline, avait un cancer du sein de stade 4. Une nouvelle comme celle-là a des répercussions sur tout l’entourage. D’abord pour elle, mais aussi pour nous, sa famille.
Et pourtant, il y avait des signes depuis plusieurs mois que quelque chose clochait. Mais Pauline n’en a pas tenu compte. Certainement par déni et par peur. La peur peut avoir un effet paralysant. Lorsqu’elle a enfin consulté son médecin, il était trop tard. Le cancer était déjà bien installé.
Traitement : Que faire lorsque sa jumelle est frappée par un cancer du sein de stade 4, un cancer incurable? Comment réagir? On pense d’abord à offrir son aide. Il était primordial pour moi, mais aussi pour mon frère et mes sœurs, que Pauline reçoive tout le soutien nécessaire, que nous prenions soin d’elle et que nous fassions tout en sorte pour qu’elle n’affronte pas seule cette terrible situation.
Au tout début, à l’annonce du diagnostic, Pauline voulait se battre. Elle a subi une chimiothérapie qui devait permettre de ralentir l’évolution du cancer. Malheureusement, une scintigraphie a révélé la présence de nombreuses métastases dans son cerveau. Comme des trous dans le fromage suisse, le cancer rongeait son cerveau. Dès ce moment, Pauline a refusé d’entreprendre de longs traitements, qui ne pourraient que repousser l’inévitable. Elle a refusé la radiothérapie. Cette décision a été difficile à accepter pour nous, sa fratrie. Nous voulions bien entendu respecter son choix, mais on ne pouvait pas s’empêcher de vouloir la garder auprès de nous le plus longtemps possible.
La vie avec un cancer du sein métastatique : Offrir son soutien à une personne en fin de vie n’est pas chose facile; on peut se trouver confronté à ses limites. Personne ne réagit de la même façon face à la mort. On veut se sentir utile; on veut aider. On veut que la fin de vie d’une personne si chère soit sereine. Mais on se sent aussi impuissant. Ce que nous en avons retenu, c’est qu’il est important de respecter la personne, d’être là pour elle et de l’écouter sans jugement. Et c’est ce que nous avons fait, ma famille et moi. Nous avons entouré Pauline de notre présence, de notre affection et de notre amour, l’accompagnant tout au long de son parcours avec la maladie.
Huit mois après avoir reçu ce diagnostic épouvantable, après s’être vaillamment battue, Pauline nous a quittés. Ma sœur, ma jumelle depuis 60 ans n’était plus. J’ai ressenti une absence permanente, un vide et une immense solitude. Ma seule consolation a été de savoir que Pauline avait bénéficié du soutien de notre famille tout au long de sa maladie.
Cela fait six ans que, chaque jour, j’allume une bougie en mémoire de Pauline.
Il ne faut jamais prendre à la légère un doute, une préoccupation ou une anomalie quant à l’aspect des seins. S’il est détecté tôt, le cancer du sein peut être traité. Lorsqu’il atteint le stade 4, comme dans le cas de Pauline, l’issue est mortelle. Le public doit connaître cette dure réalité : le cancer du sein tue encore de nos jours. Il faut en parler et aider les femmes à recevoir les options thérapeutiques dont elles ont besoin. C’est peut-être la seule chose qu’on puisse faire à la mémoire des disparues.
C’est donc pourquoi j’ai choisi d’ajouter ma voix à cette campagne : pour mettre enfin en lumière la réalité d’autres sœurs, mères ou amoureuses.
Voici l’histoire de Pauline.
Diagnostic : Le diagnostic nous a été annoncé en 2010. Ma jumelle, Pauline, avait un cancer du sein de stade 4. Une nouvelle comme celle-là a des répercussions sur tout l’entourage. D’abord pour elle, mais aussi pour nous, sa famille.
Et pourtant, il y avait des signes depuis plusieurs mois que quelque chose clochait. Mais Pauline n’en a pas tenu compte. Certainement par déni et par peur. La peur peut avoir un effet paralysant. Lorsqu’elle a enfin consulté son médecin, il était trop tard. Le cancer était déjà bien installé.
Traitement : Que faire lorsque sa jumelle est frappée par un cancer du sein de stade 4, un cancer incurable? Comment réagir? On pense d’abord à offrir son aide. Il était primordial pour moi, mais aussi pour mon frère et mes sœurs, que Pauline reçoive tout le soutien nécessaire, que nous prenions soin d’elle et que nous fassions tout en sorte pour qu’elle n’affronte pas seule cette terrible situation.
Au tout début, à l’annonce du diagnostic, Pauline voulait se battre. Elle a subi une chimiothérapie qui devait permettre de ralentir l’évolution du cancer. Malheureusement, une scintigraphie a révélé la présence de nombreuses métastases dans son cerveau. Comme des trous dans le fromage suisse, le cancer rongeait son cerveau. Dès ce moment, Pauline a refusé d’entreprendre de longs traitements, qui ne pourraient que repousser l’inévitable. Elle a refusé la radiothérapie. Cette décision a été difficile à accepter pour nous, sa fratrie. Nous voulions bien entendu respecter son choix, mais on ne pouvait pas s’empêcher de vouloir la garder auprès de nous le plus longtemps possible.
La vie avec un cancer du sein métastatique : Offrir son soutien à une personne en fin de vie n’est pas chose facile; on peut se trouver confronté à ses limites. Personne ne réagit de la même façon face à la mort. On veut se sentir utile; on veut aider. On veut que la fin de vie d’une personne si chère soit sereine. Mais on se sent aussi impuissant. Ce que nous en avons retenu, c’est qu’il est important de respecter la personne, d’être là pour elle et de l’écouter sans jugement. Et c’est ce que nous avons fait, ma famille et moi. Nous avons entouré Pauline de notre présence, de notre affection et de notre amour, l’accompagnant tout au long de son parcours avec la maladie.
Huit mois après avoir reçu ce diagnostic épouvantable, après s’être vaillamment battue, Pauline nous a quittés. Ma sœur, ma jumelle depuis 60 ans n’était plus. J’ai ressenti une absence permanente, un vide et une immense solitude. Ma seule consolation a été de savoir que Pauline avait bénéficié du soutien de notre famille tout au long de sa maladie.
Cela fait six ans que, chaque jour, j’allume une bougie en mémoire de Pauline.
Il ne faut jamais prendre à la légère un doute, une préoccupation ou une anomalie quant à l’aspect des seins. S’il est détecté tôt, le cancer du sein peut être traité. Lorsqu’il atteint le stade 4, comme dans le cas de Pauline, l’issue est mortelle. Le public doit connaître cette dure réalité : le cancer du sein tue encore de nos jours. Il faut en parler et aider les femmes à recevoir les options thérapeutiques dont elles ont besoin. C’est peut-être la seule chose qu’on puisse faire à la mémoire des disparues.
C’est donc pourquoi j’ai choisi d’ajouter ma voix à cette campagne : pour mettre enfin en lumière la réalité d’autres sœurs, mères ou amoureuses.