Nathalie est une mère et une épouse qui vit avec le cancer du sein métastatique.
Elle a contribué à la mise sur pied d’un groupe de soutien appelé Breast Cancer Support Saskatoon;
c’est le seul groupe de soutien de ce genre dans la ville actuellement.
Voici l’histoire de Nathalie.
Diagnostic : J’ai reçu un diagnostic de cancer du sein localement avancé en 2008, à 29 ans. À 24 ans, j’avais découvert que je présentais une mutation du gène BRCA1. Être porteuse de cette mutation signifie que je présentais un risque élevé de développer un cancer du sein. J’étais donc suivie dans une clinique où l’on surveille les cas à risque élevé, et je passais des mammographies chaque année. En 2007, je n’ai pas pu faire ma mammographie annuelle parce que j’étais enceinte. Ma médecin et moi-même avons remarqué une bosse sur un sein pendant ma grossesse et avons décidé d’effectuer un suivi après la naissance de mon enfant. Le cancer du sein était déjà localement avancé quand j’ai pu effectuer le suivi. Ce fut très difficile de passer tous les examens (mammographie, échographie, ponction lymphatique, biopsie, IRM, scintigraphie osseuse) accompagnée d’un nouveau-né et d’entendre les infirmières me souhaiter bonne chance lorsque je quittais. J’ai dû sevrer mon fils une fin de semaine, car certains examens nécessitaient l’utilisation d’isotopes radioactifs. J’ai subi une chimiothérapie, une mastectomie bilatérale et de la radiothérapie. J’étais alors en rémission.
En 2011, j’ai fait une chute et je suis tombée sur le derrière. Peu après, j’ai remarqué une masse, mais je n’y ai pas accordé d’importance puisque ce n’était pas douloureux. Mon mari m’a dit : « Tu as des antécédents de masses, tu dois aller la faire examiner. » J’ai alors passé une échographie, une IRM et une biopsie. L’attente des résultats était affreuse. Je savais que c’était probablement encore le cancer, mais je ne savais pas si c’était une récidive ou un nouveau cancer. Et si c’était une récidive, à quel point le cancer se serait-il propagé? Les résultats ont indiqué qu’il s’agissait d’une récidive de mon cancer du sein. Les médecins m’ont dit qu’il s’agissait d’un cas inusité, car il est rare que le cancer du sein se propage à la région des fesses; de plus, le cancer ne touchait pas mes organes, mais seulement les tissus adipeux. Le traitement était semblable à celui qu’on m’avait administré après le diagnostic initial : chimiothérapie, chirurgie et radiothérapie. À ce moment, mon cancer était métastatique; il n’y avait aucune rémission, mais on considérait qu’il n’y avait plus aucun signe de cancer.
En 2013, lors d’une scintigraphie de routine, une récurrence du cancer a été détectée aux poumons. Heureusement, l’emplacement de la masse permettait de la retirer par chirurgie; j’ai ensuite subi une chimiothérapie. On considérait de nouveau qu’il n’y avait plus aucun signe de cancer. Cela peut sembler étrange, mais je me trouve chanceuse, car chaque fois qu’il y avait une récurrence, il n’y avait qu’une seule lésion, et les médecins étaient chaque fois en mesure de la retirer par chirurgie.
La vie avec un cancer du sein métastatique : Vivre avec un cancer du sein métastatique signifie que l’on vit d’une scintigraphie à l’autre. On respire toujours mieux lorsque les résultats sont stables, et on peut vivre un peu plus librement jusqu’à ce que l’examen révèle une progression. Je profite peut-être pleinement de la vie en ce moment, mais il y a toujours cette pensée dans mon esprit : où le prochain cancer sera-t-il situé et à quel point se sera-t-il propagé?
Entretemps, la vie suit son cours. Je travaille à temps plein, je conduis mon fils à ses activités et je vais le chercher lorsqu’il a terminé, je fais du bénévolat, je passe du temps avec mes amis et ma famille, je voyage. Puis arrive le moment de passer la scintigraphie; l’incertitude prend le dessus et tout semble ralentir. C’est à ce moment que j’évalue réellement ce qui est important, quelles sont mes priorités et ce que je veux faire de mon temps. D’autres femmes et moi avons récemment mis sur pied un groupe de soutien appelé Breast Cancer Support Saskatoon; c’est le seul groupe de soutien de ce genre dans notre ville actuellement. C’est important pour moi, ce groupe me donne l’impression de changer les choses.
Voici ce que j’aimerais dire à propos du cancer du sein métastatique : vivre avec un cancer du sein métastatique signifie qu’on doit s’habituer à l’incertitude, mais qu’on doit garder espoir. Il faut trouver un équilibre. L’équilibre entre l’espoir et les attentes réalistes. L’équilibre entre la qualité et la durée de vie.
Voici l’histoire de Nathalie.
Diagnostic : J’ai reçu un diagnostic de cancer du sein localement avancé en 2008, à 29 ans. À 24 ans, j’avais découvert que je présentais une mutation du gène BRCA1. Être porteuse de cette mutation signifie que je présentais un risque élevé de développer un cancer du sein. J’étais donc suivie dans une clinique où l’on surveille les cas à risque élevé, et je passais des mammographies chaque année. En 2007, je n’ai pas pu faire ma mammographie annuelle parce que j’étais enceinte. Ma médecin et moi-même avons remarqué une bosse sur un sein pendant ma grossesse et avons décidé d’effectuer un suivi après la naissance de mon enfant. Le cancer du sein était déjà localement avancé quand j’ai pu effectuer le suivi. Ce fut très difficile de passer tous les examens (mammographie, échographie, ponction lymphatique, biopsie, IRM, scintigraphie osseuse) accompagnée d’un nouveau-né et d’entendre les infirmières me souhaiter bonne chance lorsque je quittais. J’ai dû sevrer mon fils une fin de semaine, car certains examens nécessitaient l’utilisation d’isotopes radioactifs. J’ai subi une chimiothérapie, une mastectomie bilatérale et de la radiothérapie. J’étais alors en rémission.
En 2011, j’ai fait une chute et je suis tombée sur le derrière. Peu après, j’ai remarqué une masse, mais je n’y ai pas accordé d’importance puisque ce n’était pas douloureux. Mon mari m’a dit : « Tu as des antécédents de masses, tu dois aller la faire examiner. » J’ai alors passé une échographie, une IRM et une biopsie. L’attente des résultats était affreuse. Je savais que c’était probablement encore le cancer, mais je ne savais pas si c’était une récidive ou un nouveau cancer. Et si c’était une récidive, à quel point le cancer se serait-il propagé? Les résultats ont indiqué qu’il s’agissait d’une récidive de mon cancer du sein. Les médecins m’ont dit qu’il s’agissait d’un cas inusité, car il est rare que le cancer du sein se propage à la région des fesses; de plus, le cancer ne touchait pas mes organes, mais seulement les tissus adipeux. Le traitement était semblable à celui qu’on m’avait administré après le diagnostic initial : chimiothérapie, chirurgie et radiothérapie. À ce moment, mon cancer était métastatique; il n’y avait aucune rémission, mais on considérait qu’il n’y avait plus aucun signe de cancer.
En 2013, lors d’une scintigraphie de routine, une récurrence du cancer a été détectée aux poumons. Heureusement, l’emplacement de la masse permettait de la retirer par chirurgie; j’ai ensuite subi une chimiothérapie. On considérait de nouveau qu’il n’y avait plus aucun signe de cancer. Cela peut sembler étrange, mais je me trouve chanceuse, car chaque fois qu’il y avait une récurrence, il n’y avait qu’une seule lésion, et les médecins étaient chaque fois en mesure de la retirer par chirurgie.
La vie avec un cancer du sein métastatique : Vivre avec un cancer du sein métastatique signifie que l’on vit d’une scintigraphie à l’autre. On respire toujours mieux lorsque les résultats sont stables, et on peut vivre un peu plus librement jusqu’à ce que l’examen révèle une progression. Je profite peut-être pleinement de la vie en ce moment, mais il y a toujours cette pensée dans mon esprit : où le prochain cancer sera-t-il situé et à quel point se sera-t-il propagé?
Entretemps, la vie suit son cours. Je travaille à temps plein, je conduis mon fils à ses activités et je vais le chercher lorsqu’il a terminé, je fais du bénévolat, je passe du temps avec mes amis et ma famille, je voyage. Puis arrive le moment de passer la scintigraphie; l’incertitude prend le dessus et tout semble ralentir. C’est à ce moment que j’évalue réellement ce qui est important, quelles sont mes priorités et ce que je veux faire de mon temps. D’autres femmes et moi avons récemment mis sur pied un groupe de soutien appelé Breast Cancer Support Saskatoon; c’est le seul groupe de soutien de ce genre dans notre ville actuellement. C’est important pour moi, ce groupe me donne l’impression de changer les choses.
Voici ce que j’aimerais dire à propos du cancer du sein métastatique : vivre avec un cancer du sein métastatique signifie qu’on doit s’habituer à l’incertitude, mais qu’on doit garder espoir. Il faut trouver un équilibre. L’équilibre entre l’espoir et les attentes réalistes. L’équilibre entre la qualité et la durée de vie.