Dre Brezden-Masley
Retour aux ressourcesLa Dre Brezden-Masley est oncologue médicale au Mount Sinai Hospital, professeure
agrégée à
l’Université de Toronto, directrice médicale du programme de cancérologie de Sinai Health et directrice du Marvelle
Koffler Breast Centre.
Elle siège aussi au conseil d’administration de ReThink Breast Cancer, un réseau national voué à la défense et à l’accompagnement des jeunes femmes atteintes d’un cancer du sein. Elle participe activement à la recherche et à l’éducation sur le sujet, en plus d’avoir joué un rôle déterminant dans la mise sur pied du programme de cancérologie du St. Michael’s Hospital.
Trouver un sens à la médecine
Alors que j’étais jeune chercheuse, j’ai toujours pensé que j’aimerais voir le cancer devenir une maladie guérissable au cours de ma vie. Donc, pendant mes travaux de recherche sur le cancer, j’ai croisé beaucoup de patientes dans les couloirs et les ascenseurs de l’hôpital – certaines étaient accompagnées de proches, d’autres n’avaient plus de cheveux – et je me disais : « Est-ce que mon apport personnel en science et en recherche fondamentales est suffisant? » C’est à ce moment que j’ai voulu devenir médecin, pour voir si je pouvais mettre mes connaissances au profit des soins en cancérologie. J’ai eu la chance d’être acceptée à la faculté de médecine après avoir obtenu mon doctorat et ce que je visais, dès le départ, c’était l’oncologie médicale.
À propos du cancer du sein métastatique
Le cancer du sein métastatique est parfois diagnostiqué au tout début. Une femme se présente avec une bosse à un sein et, malheureusement, elle a grossi rapidement ou elle est là depuis longtemps et elle s’est peut-être propagée à d’autres parties du corps; ça, c’est quand des métastases se sont formées. Ou bien une femme reçoit un traitement, subit une chirurgie, une radiothérapie, une chimiothérapie et/ou un traitement hormonal et le cancer est en rémission; mais le cancer du sein est très particulier parce qu’il peut revenir même après de nombreuses années. Le risque le plus élevé se situe dans les deux ou trois premières années, et nous surveillons étroitement les femmes pendant cette période, mais ce cancer peut parfois revenir 7, 10, 15, 19 ans plus tard.
Il y a différents types de cancer du sein métastatique. Avec certains types, les femmes peuvent vivre pendant des années, mais avec d’autres types, les cancers agressifs, elles ne vivent parfois qu’un an et demi. Mais grâce à toute la recherche qui se fait actuellement sur le cancer du sein métastatique, il y a maintenant des femmes qui vivent pendant plusieurs années avec la maladie. Nous avons évolué de la situation où une femme qui recevait un diagnostic de cancer du sein métastatique s’affolait et se demandait si c’était une sentence de mort, à une nouvelle façon de voir ce cancer : nous avons commencé à nous concentrer sur les façons de limiter l’évolution de ce cancer, de réduire le plus possible les tumeurs, pour donner aux femmes une bonne qualité et une bonne durée de vie. Je donne toujours autant d’importance à la qualité de vie qu’à la durée de vie, dans l’optique d’offrir les meilleures conditions aux patientes. Notre travail à nous, les oncologues, est d’éduquer nos patients, de leur parler des options de traitement, des effets secondaires, de leur expliquer les nouveaux essais cliniques et parfois même de leur suggérer de prendre une petite pause dans leur traitement si ce dernier cause des réactions difficiles à tolérer, si le cancer est très bien maîtrisé ou si le patient souhaite assister à un événement très important.
L’avenir du cancer du sein métastatique et des soins aux patientes
Malgré tout, parfois, on ne peut pas faire autrement que de sentir qu’on n’en fait pas assez. Comme oncologue, on voudrait toujours en faire plus pour nos patients. Je voudrais qu’il existe un traitement qui guérirait définitivement les patients. Malheureusement, le cancer ne disparaîtra probablement jamais parce que notre ADN subit des mutations – c’est comme ça que nous sommes faits – et les mutations de l’ADN qui ne sont pas réparées par notre organisme ont tendance à dégénérer en cancer, et certains de nous sont tout simplement plus vulnérables que les autres. Avec l’âge, notre corps ne peut plus réparer les altérations de l’ADN, alors des tumeurs peuvent apparaître.
Toutefois, nous pouvons trouver les moyens de limiter l’évolution de la maladie, aider nos patientes à VIVRE avec leur cancer du sein métastatique et à avoir accès à une vie plus normale – ou en tout cas, aussi normale et longue et épanouissante que possible.
Elle siège aussi au conseil d’administration de ReThink Breast Cancer, un réseau national voué à la défense et à l’accompagnement des jeunes femmes atteintes d’un cancer du sein. Elle participe activement à la recherche et à l’éducation sur le sujet, en plus d’avoir joué un rôle déterminant dans la mise sur pied du programme de cancérologie du St. Michael’s Hospital.
Trouver un sens à la médecine
Alors que j’étais jeune chercheuse, j’ai toujours pensé que j’aimerais voir le cancer devenir une maladie guérissable au cours de ma vie. Donc, pendant mes travaux de recherche sur le cancer, j’ai croisé beaucoup de patientes dans les couloirs et les ascenseurs de l’hôpital – certaines étaient accompagnées de proches, d’autres n’avaient plus de cheveux – et je me disais : « Est-ce que mon apport personnel en science et en recherche fondamentales est suffisant? » C’est à ce moment que j’ai voulu devenir médecin, pour voir si je pouvais mettre mes connaissances au profit des soins en cancérologie. J’ai eu la chance d’être acceptée à la faculté de médecine après avoir obtenu mon doctorat et ce que je visais, dès le départ, c’était l’oncologie médicale.
À propos du cancer du sein métastatique
Le cancer du sein métastatique est parfois diagnostiqué au tout début. Une femme se présente avec une bosse à un sein et, malheureusement, elle a grossi rapidement ou elle est là depuis longtemps et elle s’est peut-être propagée à d’autres parties du corps; ça, c’est quand des métastases se sont formées. Ou bien une femme reçoit un traitement, subit une chirurgie, une radiothérapie, une chimiothérapie et/ou un traitement hormonal et le cancer est en rémission; mais le cancer du sein est très particulier parce qu’il peut revenir même après de nombreuses années. Le risque le plus élevé se situe dans les deux ou trois premières années, et nous surveillons étroitement les femmes pendant cette période, mais ce cancer peut parfois revenir 7, 10, 15, 19 ans plus tard.
Il y a différents types de cancer du sein métastatique. Avec certains types, les femmes peuvent vivre pendant des années, mais avec d’autres types, les cancers agressifs, elles ne vivent parfois qu’un an et demi. Mais grâce à toute la recherche qui se fait actuellement sur le cancer du sein métastatique, il y a maintenant des femmes qui vivent pendant plusieurs années avec la maladie. Nous avons évolué de la situation où une femme qui recevait un diagnostic de cancer du sein métastatique s’affolait et se demandait si c’était une sentence de mort, à une nouvelle façon de voir ce cancer : nous avons commencé à nous concentrer sur les façons de limiter l’évolution de ce cancer, de réduire le plus possible les tumeurs, pour donner aux femmes une bonne qualité et une bonne durée de vie. Je donne toujours autant d’importance à la qualité de vie qu’à la durée de vie, dans l’optique d’offrir les meilleures conditions aux patientes. Notre travail à nous, les oncologues, est d’éduquer nos patients, de leur parler des options de traitement, des effets secondaires, de leur expliquer les nouveaux essais cliniques et parfois même de leur suggérer de prendre une petite pause dans leur traitement si ce dernier cause des réactions difficiles à tolérer, si le cancer est très bien maîtrisé ou si le patient souhaite assister à un événement très important.
L’avenir du cancer du sein métastatique et des soins aux patientes
Malgré tout, parfois, on ne peut pas faire autrement que de sentir qu’on n’en fait pas assez. Comme oncologue, on voudrait toujours en faire plus pour nos patients. Je voudrais qu’il existe un traitement qui guérirait définitivement les patients. Malheureusement, le cancer ne disparaîtra probablement jamais parce que notre ADN subit des mutations – c’est comme ça que nous sommes faits – et les mutations de l’ADN qui ne sont pas réparées par notre organisme ont tendance à dégénérer en cancer, et certains de nous sont tout simplement plus vulnérables que les autres. Avec l’âge, notre corps ne peut plus réparer les altérations de l’ADN, alors des tumeurs peuvent apparaître.
Toutefois, nous pouvons trouver les moyens de limiter l’évolution de la maladie, aider nos patientes à VIVRE avec leur cancer du sein métastatique et à avoir accès à une vie plus normale – ou en tout cas, aussi normale et longue et épanouissante que possible.